L’ignorance tue.
Quand le président des Etats-Unis tweete tout le week-end sa fascination pour « Harvey, la plus grosse inondation des cinq cents dernières années ! », comme si le désastre devait tout au hasard et rien au réchauffement climatique, il ne se contente pas d’étaler son ignorance : il devient coresponsable des dégâts matériels et humains causés par l’ouragan. Evaluer avec précision la part du réchauffement dans le déluge qui s’est abattu sur Houston est certes difficile ; mais la très grande majorité des scientifiques s’accordent pour souligner le rôle direct du changement climatique sur la multiplication des catastrophes « naturelles » – sécheresses, incendies, inondations… – depuis vingt ans. Il convient donc de se préparer. En déplaçant les populations les plus menacées par l’élévation du niveau des eaux, en imaginant des plans d’évacuation contre les incendies, en luttant contre les effets de la sécheresse sur l’alimentation mondiale – et d’abord, en rejoignant l’Accord de Paris. Pour Donald Trump, on le sait, le réchauffement climatique est une lubie de chercheurs. Inutile, voire impossible donc de se prémunir contre la colère des dieux : mieux vaut, comme l’a montré le président, se réjouir de l’héroïsme des sauveteurs, s’émerveiller de la solidarité des populations – et prier. Non, la catastrophe n’est pas seulement naturelle. Elle est aussi politique. Elle s’appelle Donald Trump.
Olivier Pascal-Moussellard - Télérama
HARVEY didn’t come out of the Blue. Now is the time to talk about CLIMATE CHANGE.
NOW IS EXACTLY the time to talk about climate change, and all the other systemic injustices - from racial profiling to economic austerity - that turn disasters like Harvey into human catastrophes...
NOW IS EXACTLY the time to talk about climate change, and all the other systemic injustices - from racial profiling to economic austerity - that turn disasters like Harvey into human catastrophes...
Lire ici l'article (en anglais) de Naomi Klein.