mardi 5 juillet 2016

Douchy-les-Mines: plus de trois cents logements devraient sortir de terre

Un ordre du jour expédié en une demi-heure ce jeudi soir au conseil municipal de Douchy-les-Mines où le sujet principal a été le gros projet immobilier de la zac des Prouettes, à la sortie de la commune en direction d’Haspres.


Un sacré afflux de population en perspective. Un temps menacée de tomber sous la barre fatidique des 10 000 habitants (ce qui veut dire moins de dotations de l’État), Douchy s’est lancée ces dernières années dans des programmes immobiliers. Celui du bois de Douchy sorti de terre et maintenant celui de la ZAC des Prouettes. Ce terrain triangulaire, pour l’heure une surface agricole, se situe à la sortie de la commune, en direction d’Haspres, où entre 300 et 330 logements devraient sortir de terre. Cette surface de sept hectares est répartie en dix parcelles acquises par la commune. Cette dernière va désormais les céder à l’aménageur du projet immobilier : la société SEAA. Coût total de ces acquisitions foncières : un peu moins de 570 000 euros. Ce jeudi, cette cession à SEAA a été adoptée par le conseil municipal, moins les quatre abstentions de l’opposition.

« Pôle services »
L’opposition qui s’est aussi abstenue au moment de voter le dossier de réalisation du projet qui mêle logements locatifs, accession à la propriété, lots libres de constructeurs et même béguinages pour personnes âgées avec des plain-pied de deux ou trois pièces. Jeudi soir, on a appris que deux bâtiments de 250 m2 sont également prévus pour accueillir « un pôle de services et d’activités diverses ». Lesquelles ? Les détails ne sont pas encore ficelés à ce stade, mais, interrogé par La Voix, Michel Lefebvre, maire, a indiqué qu’une « association de garde d’enfants se mettra en pace , ce qui permettra d’avoir une amplitude horaire plus large pour les parents ».
Des travaux de sondage de terrain devraient commencer dans les prochaines semaines suivis de fouilles archéologiques préventives, « après la saison des moissons ».

La Voix du Nord 02/07/2016

Béton contre bio : « Quand les élus comprendront-ils qu’on ne se nourrira jamais de béton ? »

Jérôme Thomas, paysan, cultive des terres en agriculture biologique à Bruz, commune de Rennes métropole. Il loue une partie de ces terres à la ville. Mais la municipalité souhaite agrandir une zone commerciale et envisage de construire des bâtiments commerciaux ainsi que des parkings sur ces terres nourricières. Jérôme a décidé de lancer une pétition pour protester contre la bétonisation de terres biologiques. Nous relayons son appel.




Bruz a connu une artificialisation croissante depuis 30 ans. Le nombre de paysans a très fortement décru, on comptait une trentaine de fermes dans les années 80, il en reste à peine un quart aujourd’hui.
  • 1989 : artificialisation de 150 ha de zones humides pour créer un terrain de Golf de 18 trous, 4 fermes disparaissent.
  • 1991 : artificialisation de 150 ha de terres pour créer le campus de Ker Lann.
  • 2000 : artificialisation de 100 ha de terres pour créer la zac du vert Buisson, 3 fermes disparaissent.
  • 2016 : Projet de bétonner encore et encore en agrandissant la zone commerciale !
Quelle quantité de surface agricole faudra t-il voir disparaître pour qu’enfin les élus de certaines villes comprennent qu’on ne se nourrira jamais de béton ?
Rappelons que les zones commerciales, c’est :
  • Une banalisation des paysages : les paysages français s’uniformisent car à l’entrée de chaque ville, les communes adoptent tous la même politique qui est d’avoir une zone commerciale regroupant un vaste supermarché avec autour des magasins spécialisés appartenant à des enseignes connues.
  • Une désertification du centre ville : les petits commerces ne peuvent résister face aux grandes enseignes : prix, flexibilité, matraquage publicitaire, emplacement attractif près d’une quatre voies avec de grands parkings dont le centre-ville ne peut rivaliser.
  • Un enlaidissement des abords de villes moyennes : les structures des centres commerciaux ont pour habitude de bitumer, bétonner, privilégier les matériaux bon marché (type tôle ondulée, béton, parpaings). De plus, ces espaces sont gérés , agencés sans aucune originalité et réduisent les paysages, on bitume à outrance pour laisser la plus grande place possible à la voiture.
  • Des lieux de consommation à outrance et de standardisation où l’on privilégie les marques issues de grands groupes déjà très fortunés plutôt que des indépendants.
Des terres disparaissent tous les jours, au profit de quelques multinationales ! Alors que sur ces terres l’on pourrait voir des paysans nombreux vivre dignement sur de petites structures. Contribuez à lutter contre la bétonisation des terres agricoles en signant cette pétition !

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