vendredi 13 octobre 2017

ÉTATS GÉNÉRAUX DE L'ALIMENTATION : COMBIEN TOUCHENT LES PRODUCTEURS ?

Emmanuel Macron se déplace ce mercredi 11 octobre à Rungis dans le cadre des États généraux de l’alimentation. Le président doit en clôturer la première partie, consacrée à la répartition de la valeur entre agriculteurs et distributeurs. L'occasion de faire le point sur ce que touchent vraiment les producteurs sur les produits de notre quotidien. Sur le lait, les fruits ou encore la viande, ils passent toujours après les distributeurs.

Emmanuel Macron prononcera aujourd'hui un discours de clôture de la première partie des États généraux de l'alimentation consacrée à la rémunération des producteurs.

Attendu pour le lancement des États généraux de l'alimentation en juillet, Emmanuel Macron avait fait faux-bond aux agriculteurs. Cette fois, il ne pourra pas se dérober. Le président de la République clôturera ce mercredi 11 octobre, lors d'un déplacement à Rungis, la première partie consacrée à la rémunération des agriculteurs. Des mesures concrètes sont attendues. En particulier, le président devrait évoquer la possibilité pour les agriculteurs de se regrouper afin d'avoir plus de poids dans les négociations avec les distributeurs.

Car aujourd'hui, producteurs et éleveurs sont bien souvent les grands perdants de la guerre des prix menée par les industriels et les distributeurs. Sur les produits de consommation courants, ils gagnent systématiquement moins que les distributeurs ou les industriels. Un équilibre appelé à s'inverser, pour répondre aussi à la demande des consommateurs d'aller vers des modes de production et de rémunération plus responsables.

D'ici la fin de l'année, Emmanuel Macron devra aussi trancher sur la question de l'augmentation des seuils de revente en dessous desquels les distributeurs ont interdiction de vendre un produit. L'objectif est que cette hausse soit répercutée sur la rémunération des producteurs. La mesure a reçu le soutien des industriels de l’ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires), des distributeurs de la FCD (Fédération du Commerce et de la distribution) et de la FNSEA, principal syndicat agricole. Mais elle aurait un "impact démesuré sur le pouvoir d'achat des Français", dénonce Michel-Édouard Leclerc, soutenu par l'UFC-Que-Choisir.

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