dimanche 1 décembre 2019

Pollution de l’air : la Commission européenne reconnaît que la législation actuelle n’est pas assez protectrice

Un document publié vendredi relève que les normes ne sont pas respectées et qu’elles devraient être alignées sur les seuils de l’Organisation mondiale de la santé.

Vue sur la zone protégée du Marais-Vernier et la zone industrielle de Port-Jérôme-sur-Seine (Normandie), le 23 août.
JOEL SAGET / AFP

La législation européenne sur la qualité de l’air a certes permis de réduire globalement les niveaux de pollution depuis le début du siècle mais elle a échoué dans son objectif principal : protéger la santé des citoyens. Telle est la conclusion de l’évaluation menée par la Commission européenne sur les directives de 2004 et de 2008 sur la qualité de l’air. Issu d’un processus d’analyses et de consultations qui a duré environ deux ans, ce document de 160 pages a été rendu public vendredi 29 novembre. Très attendu, il doit servir de feuille de route à la nouvelle Commission – qui entre en fonctions dimanche 1er décembre – pour réviser lesdites directives et adopter des normes plus contraignantes et donc plus protectrices.


La pollution de l’air continue à être le « problème numéro un de santé lié à l’environnement » au sein de l’Union européenne avec « plus de 400 000 morts prématurés par an », admet d’emblée la Commission dans son rapport. En France, le nombre de morts imputés aux particules fines et au dioxyde d’azote (NO2) oscille entre 48 000 et 67 000 par an selon les méthodes de calcul. En outre, les preuves scientifiques s’accumulent sur les multiples effets délétères de la pollution. Asthme, cancer du poumon, infarctus, accident vasculaire cérébral, prématurité… la liste des pathologies liées à l’exposition à un air détérioré ne cesse de s’allonger.

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