dimanche 21 août 2016

Pour les piétons et les vélos, 14 km réservés à travers le corridor minier

L’ancien cavalier du pays de Condé, devenu voie verte pour les déplacements doux, termine sa mue commencée en 2015. L’année prochaine, son réaménagement une fois bouclé offrira un chemin réservé de Vieux-Condé à l’entrée d’Anzin. Votre prochaine balade à pied, en bicyclette ou même… à cheval ?



Et si la voie verte des « Gueules noires » était un trésor ? Elle a tout pour cela. Lieu de mémoire de l’ancien bassin minier, comme en témoigne le pont des Houillères à Condé avec sa superstructure métallique, l’ancienne voie ferrée des mines qui servait aussi au trafic des voyageurs a été nettoyée et reconvertie par l’Établissement public foncier il y a plus de 15 ans. Pour en faire un cheminement piétonnier traversant cinq communes, cheminement qui sert aussi de corridor naturel. Un vrai réservoir biologique au travers d’un secteur densément peuplé, dans lequel, pourtant, on trouve des martins-pêcheurs et même des orchidées.

Seulement voilà ; la voie verte, parfaite sur la carte, était ces dernières années devenue pour partie une vue de l’esprit. Un chemin presque totalement obstrué par endroits, par la végétation entre autres, qui reprend vite ses droits. Il ne paraissait plus guère engageant aux piétons…

D’abord côté frontière…
La voie verte reprend vie. Fin 2014, dans les faits en 2015, le Département, qui en est propriétaire, a commencé un chantier frôlant les 3 millions d’ €, pour la rouvrir complètement à la circulation douce. Pour aussi l’adapter aux nouvelles normes en matière de sécurité, de circulation… et de biodiversité.

Le chantier a commencé en 2015 par le tronçon le plus proche de la frontière belge, entre Vieux-Condé et l’Escaut. Un aménagement que les Belges attendaient avec quelque impatience, la fameuse voie se poursuivant chez eux et devant, dans l’absolu, permettre aux cyclistes de filer jusqu’au cœur du bassin minier, dans le Pas-de-Calais. Sur place on a nettoyé, élagué, réalisé aussi des travaux plus lourds. Comme une passerelle en dur sur le pont des Houillères, ou un garde-fou sur le Jard, métallique pour remplacer celui en bois, vandalisé.

Cette année, le Département s’est attaqué à l’autre extrémité. Entre l’entrée d’Anzin et la zone Poleco sur Bruay, il a fallu par endroits faire donner le bulldozer pour rouvrir une voie qui n’était plus qu’un trou de souris.

L’année prochaine, le dernier tronçon donnera encore lieu à de gros travaux, du côté de l’ex-gare de Fresnes dont le quai sera réhabilité, sous la supervision des Monuments historiques, puisque le site est classé.

Fin 2017, les 14 kilomètres seront rouverts. Il n’y aura plus qu’à prendre ses baskets ou son vélo, pour la promenade comme pour faire les courses. Une seule interdiction : la motorisation, même pour les simples cyclomoteurs. L’amende est en conséquence : 135 €, comme pour toute voie non ouverte à la circulation motorisée.

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