dimanche 6 novembre 2016

AULNOY-LEZ-VALENCIENNES Un premier ballot de paille pour lancer les travaux de «l’éco-école»

Pour le lancement officiel de la réhabilitation-extension et reconstruction du groupe scolaire Jules-Ferry, la pose de la première pierre ne pouvait être qu’inédite. Elle le fut, vendredi soir, avec la mise en place du premier caisson d’isolation, assurée par des ballots de paille. Ni truelle, ni mortier.


Laurent Depagne n’a pas eu besoin de se transformer en maçon pour poser la « première pierre » des travaux de rénovation et d’extension de l’école Jules-Ferry, rue Victor-Hugo. Car de briques, il n’y aura pas : l’isolation des murs sera assurée par des caissons remplis de ballots de paille. Cette innovation énergétique ne sera qu’une des nombreuses techniques mises en place lors de ces travaux amorcés en avril, mais entrés dans le vif du sujet juste après la rentrée scolaire.

Les calories produites par les écoliers alimenteront le chauffage
Pour ce chantier, l’architecte Jean-Luc Collet et son équipe ont prévu les dernières innovations en matériel d’économie d’énergie. « Ici, la troisième révolution industrielle est réellement en marche », a d’ailleurs résumé le maire d’Aulnoy, vendredi soir, lors de la réception de ce « premier ballot ». Outre l’isolation thermique des murs par l’extérieur, l’école Jules-Ferry sera dotée de capteurs solaires aérothermiques, « qui fonctionneront à l’air et non à l’eau » ; de vitrages pariéto-dynamiques, « qui récupéreront les calories produites par les enfants » pour fonctionner comme de véritables radiateurs ; des réservoirs de fraîcheurs d’un volume de 500 m3 où, dans la zone humide, seront récupérées les eaux pluviales. Bref, de quoi faire du futur groupe scolaire Jules-Ferry « une éco-école », pour reprendre la belle expression du sous-préfet, Thierry Devimeux.

Les élèves de maternelles prendront possession des nouveaux locaux en septembre 2017 ; ceux de primaire, l’année scolaire suivante.


« L’audace » dont a fait preuve Aulnoy pour ce projet chiffré à près de neuf millions d’euros a aussi séduit bien au-delà des frontières de la ville ; avec, à la clé, de nombreuses participations financières. De la caisse d’allocations familiales, qui a attribué 60 000 €, plus un prêt de 150 000 € à taux zéro ; de l’Europe, via le FEDER, avec près de 640 000 € ; de Valenciennes Métropole, avec un peu plus d’un million ; et l’État, avec environ 365 000 €.

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