samedi 22 décembre 2018

A Montréal, face au réchauffement climatique, les habitants verdissent les rues

La ville, qui a connu des épisodes caniculaires récurrents, cherche à limiter le phénomène des îlots de chaleur, accentué par l’omniprésence des surfaces asphaltées.


C’est une rue étroite comme il en existe des milliers à Montréal. A peine trois cents mètres de long sur quatre de large, bordés de façades de brique au traditionnel escalier en métal. Un raccourci idéal en voiture quand on veut éviter le trafic des avenues adjacentes. Sauf que l’une des entrées est désormais plantée d’arbustes et de grimpantes qui s’enroulent sur un portique de bois. Sur les bas-côtés et au centre de la chaussée, l’asphalte a disparu, remplacé par de l’herbe ou des parterres un peu dégarnis en cette fin d’automne. Pour les automobilistes, le passage reste libre, mais sérieusement ralenti.

Luc Corbin, le président du comité de cette ruelle du quartier Rosemont-La Petite-Patrie, non loin du centre de Montréal, assure la visite : la marelle dessinée à la peinture, les trois ruches postées sur un toit, le mur blanc qui sert d’écran lors des soirées cinéma estivales… Pour ce jeune propriétaire et père de famille, il y a bien un avant et un après. « Notre vie a changé. On se parlait à peine, et la rue était régulièrement jonchée de poubelles. Aujourd’hui, les enfants peuvent jouer en sécurité, et on a retrouvé une vie de quartier. »

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