samedi 15 octobre 2016

Ce village a embauché un maraicher bio pour alimenter ses cantines, et ça marche!

Face au succès de son système et la médiatisation, le village reçoit de nombreuses visites d'autres municipalités désireuses de le dupliquer. Et pourtant, très peu de communes se sont lancées.


Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes, a réussi le pari du bio dans ses cantines. Et pour se fournir en légumes, la commune s'est dotée de sa propre ferme municipale. Ainsi, chaque jour, Sébastien Jourle, le maraîcher municipal, fournit les trois écoles de la commune en produits bio.

En 2009, la municipalité décide de prendre le virage du bio pour ses écoles. Se pose alors une question : comment réussir à trouver tous les aliments nécessaires ? "Nous voulions du bio et du local" raconte Gilles Perole, l'adjoint au maire responsable du programme. "Face aux difficultés d'approvisionnement nous avons décidé d'ouvrir cette ferme et d'embaucher un agriculteur". Et pour lui trouver de l'espace pour travailler, la mairie décide de préempter un terrain destiné à devenir un lotissement. Le projet peut alors être lancé en 2011.

Désormais la ferme produit 22 tonnes de légumes bio par an. De quoi satisfaire 80% des besoins de ses écoles, "Il ne reste plus que la période la plus hivernale mais nous sommes en train de réfléchir à un système de conserve avec le surplus de certaines périodes pour arriver à 100%".

99% de satisfaction chez les parents
Le système ne fait que des heureux. Dernièrement un questionnaire remis aux parents a donné le sourire à l'équipe municipale. 99% d'entres eux se déclaraient "satisfait" du système. Il faut dire que pour les parents, le prix est resté le même : le surcoût est financé par la chasse au gaspillage. "On a économisé 20 centimes par repas, en modifiant les prévisions de quantités prévues, et cet économie finance le coût du projet", explique Gilles Pérole. Les cantines ont par exemple réussi à diminuer de 80% le poids de leurs poubelles. "En résumé, c'est un système gagnant-gagnant".

Face au succès de son système et la médiatisation, le village reçoit de nombreuses visites d'autres municipalités désireuses de le dupliquer. Et pourtant, très peu de communes se sont lancées. "Nos visiteurs sont toujours impressionnés et repartent ravis, mais cela fini souvent par coincer quelque part. Nous sommes en train d'étudier pourquoi. Il faut dire que c'est un projet qui ne peut pas être livré clé en main. Chaque commune a ses habitudes et ses obligations. Il faut s'inspirer de notre idée et pas juste la dupliquer pour que cela fonctionne", précise celui qui est aussi adjoint au maire chargé de l'enfance.

Pour la suite, la mairie et le maraîcher ont lancé la plantation d'arbres fruitiers. Une façon de continuer à croire en un projet qui prendra un peu plus de temps à se réaliser : que 100% des produits des cantines proviennent d'agriculteurs bios de Mouans-Sartoux.

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