dimanche 23 octobre 2016

DOUCHY-LES-MINES Des déchets à manipuler avec précaution

Le SIAVED de Douchy-les-Mines assure à lui seul l’élimination des déchets hospitaliers de la quasi-totalité des établissements des Hauts-de-France. Ce qui représente plus 4 800 tonnes incinérées en 2015. Des opérations réalisées selon des normes d’hygiène très strictes.


Le Syndicat interarrondissement pour la valorisation et l’élimination des déchets(1) a incinéré plus de 77 000 tonnes d’ordures ménagères en 2015. Chaque année, il incinère également plusieurs milliers de tonnes de déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI), un peu plus de 4 800 en 2015. Autrement dit, les déchets issus des hôpitaux, cliniques, pharmacies et laboratoires du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Aisne, de l’Oise et, en partie, de la Marne. Soit environ 250 établissements. Mis à part quelques hôpitaux qui envoient leurs DASRI au centre de Noyelles-sous-Lens, c’est donc au centre de valorisation énergétique de Douchy qu’atterrissent ces déchets bien spécifiques, depuis 1994.

« Conformément à l’arrêté d’exploitation délivré par la préfecture, nous pourrions incinérer jusqu’à 8 000 tonnes de déchets médicaux », signale Charles Lemoine, le président du SIAVED. D’ailleurs, il y a encore trois ans, quelque 6 000 tonnes de DASRI passaient par Douchy. Or certains centres hospitaliers ont fait le choix d’en confier une partie (à l’exception des déchets anatomiques qui doivent, conformément à la loi, être incinérés) à des banaliseurs : « Ils sont stérilisés et mis en centre d’enfouissement. Pour les hôpitaux, c’est moins cher… »

Les DASRI sont traités grâce à une chaîne entièrement automatisée, avec une intervention humaine réduite au minimum, afin d’éviter tout risque de contamination. Les déchets sont acheminés depuis les hôpitaux dans de grandes poubelles jaunes, scellées. Chaque bac est vidé dans l’incinérateur. Dans la foulée, il passe dans une lessiveuse géante, où l’attendent nettoyage, désinfection, séchage. Il est ensuite prêt à repartir vers son établissement d’origine.

Le circuit suivi par ces poubelles obéit à des règles d’hygiènes très strictes : les bacs vides ne croisent pas les bacs pleins. Pour y veiller, « la direction régionale de l’environnement (DREAL) effectue des contrôles périodiques, programmés ou non », précise Charles Lemoine.


1. Créé en 1977 puis modifié en 2003, le SIAVED regroupe 113 communes (soit près de 300 000 habitants) réparties dans trois intercommunalités (Porte du Hainaut, Cœur d’Ostrevent, Caudrésis-Catésis).

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