lundi 4 avril 2016

Environnement : les plantes pour lutter contre la pollution de l'eau

La dépollution de l'eau est un enjeu majeur. En Alsace, une papeterie vient d'inaugurer une station de traitement des eaux d'un nouveau genre. Ce sont des lagunes plantées de roseaux qui jouent le rôle de filtres.


Quand une usine se convertit à l'écologie.
En Alsace, une papeterie vient d'inaugurer une station de traitement des eaux d'un nouveau genre. Ce sont des lagunes plantées de roseaux qui jouent le rôle de filtres. Une installation industrielle unique en France au bord du Rhin, en Alsace. 7 500 mètres carrés de lagunes plantées de jeunes roseaux. Une station d'épuration biologique pour dépolluer l'eau utilisée dans cette usine.
Ici, on produit chaque jour deux millions de rouleaux de papier toilette, 300 000 essuie-tout et 15 millions de mouchoirs en papier. Pour fabriquer de telles quantités, il faut énormément d'eau : 3 000 mètres cubes d'eau par jour, l'équivalent d'une piscine olympique.
Une station d'épuration biologique.
L'eau utilisée est récupérée et dépolluée. Avant de la rejeter dans la nature, l'eau est passée dans un premier filtre mécanique. L'usine a investi 2 millions d'euros dans une station d'épuration biologique. Dans des bassins, l'eau chargée de particules de papier arrose 45 000 petits roseaux toutes les dix minutes. Une couche de gravier et de sable stocke et filtre les particules en suspensions ingérées par les racines des roseaux. L'eau rejetée est quasiment propre. "On n’a pas d'addition de produits chimiques ou d'adjuvants, quels qu'ils soient", explique Sylvain Tschaen, responsable de la station biologique Kunheim SCA. Une solution avantageuse économiquement et écologique pour l'industrie. En moyenne, il ne subsiste que 13mg/litre de matières en suspension dans l'eau dépolluée, six fois moins que la limite légale. L'eau traitée est finalement rejetée dans le Rhin et rejoint, quasiment intacte, le cycle naturel.

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